Eurasiers des Lunes d'Hiver

Pour tout connaître du physique de l’eurasier, vous pouvez consulter son standard ici (pdf). Le standard est une description de l’eurasier idéal servant de référence dans le monde entier.

Avoir un chien

Adopter un chiot est une grande décision, engageant votre responsabilité pour toute la durée de sa vie (10-15 ans).

Avant de franchir le pas, assurez-vous bien :

- d’avoir le budget nécessaire aux bons soins de l’animal ; entre les besoins d’alimentation et les frais vétérinaires, il faut prévoir en moyenne 800 à 1000 € par an

- d’avoir beaucoup de temps à lui consacrer, surtout si vous adoptez un chiot ; pour son plein épanouissement, comptez 3 à 5h par jour pour un animal adulte et une encore plus grande disponibilité pour l’éducation d’un jeune

- de pouvoir lui offrir un cadre de vie suffisamment stable, en particulier sur le plan psychologique ; pour être bien dans ses pattes, un chien a besoin de vivre dans un foyer où les humains sont bien dans leur peau

L'eurasier est-il fait pour vous ?

L’eurasier  s'adapte bien à différents modes de vie. Il n’est pas besoin d’avoir une grande maison ni même un terrain pour qu’il soit heureux : ce qui compte, c’est la qualité de la relation que vous aurez avec lui. Compagnon pour toute la famille, il est très doux avec les enfants et partage volontiers leurs jeux. Il vit très bien avec d’autres chiens et peut s’accommoder d’un chat, surtout si ce dernier est habitué aux chiens. En revanche, certains individus ayant quelques instincts de chasseur, une cohabitation avec des petits animaux de compagnie (rongeurs, oiseaux) n’est pas recommandée.

La grande docilité de l’eurasier et la forte relation de confiance qu’il établit avec son ou ses maîtres en fait un chien très agréable à emmener partout avec soi. Sa discrétion le fera oublier des gérants d’hôtels, de restaurant, etc, et sa bonne bouille entrainera à coup sûr l’apparition d’un grand sourire sur le visage de tout un chacun. Tout cela, bien entendu, sous réserve d’une bonne éducation et socialisation.

Rustique, ce chien ne demande pas de soins particuliers et une alimentation classique (croquettes) lui convient parfaitement. Seul l’entretien de son poil nécessite une grande attention : sa fourrure dense doit être brossée 1 à 2 fois par semaine en général et pratiquement tous les jours en période de mue. Bien entendu, il est possible de l’emmener chez le toiletteur de temps à autre, auquel cas ce coût doit bien être anticipé.

L’eurasier peut tenir beaucoup de promesses de bonheur par sa nature d’excellent chien de compagnie, mais il y a cependant quelques petites choses qu’il ne faut pas attendre de lui :

- Il n’est pas un chien de travail ; si quelques individus sont heureux d’apprendre des tours ou de pratiquer l’agility, nombre d’entre eux se lassent très vite du « dressage » et rares sont ceux qui brillent dans ce genre de compétition.
- Bien qu’il puisse prévenir de la présence d’étrangers, il ne fait pas un très bon chien de garde, trop gentil pour montrer quelque agressivité que ce soit envers un intrus.
- Très sensible, il vit mal dans un cadre stressant, bruyant, agité ; son foyer doit être un lieu de calme et de sérénité, en aucun cas l’agacement et les cris ne doivent fuser dans la maison, ni envers lui ni entre humains.

Histoire de la race

La création de l’eurasier est la volonté d’un seul homme : Julius Wipfel.

 

A l’origine de cette volonté, il y a d’abord la rencontre avec un chien, probablement croisé, qu’il appelait « le Canadien ». Ce chien était à ses yeux d’une grande beauté, et très intelligent, mais son caractère était bien trop sauvage. Car lorsqu’il s’est mis en tête de créer sa propre race, son but était avant tout d’obtenir un chien de tempérament attrayant et sociable, en plus de son allure de chien polaire.

 

En se basant sur les travaux et conseils de l’éthologue Konrad Lorenz, il commença dans les années 1960 à croiser des chow-chow avec des spitz-loup. Il conserva ceux dont le type correspondait le plus à ses attentes et dénomma cette nouvelle race Wolf-Chow.

 

Après quelques générations, il se trouva néanmoins face à un problème de consanguinité élevée. Il se rapprocha alors de l’université de Göttingen, où des conseils pour à la fois conserver sa race et palier à sa pauvreté génétique lui furent fournis. Il croisa finalement ses femelles Wolf-Chow avec le Samoyède, ce qui donna aux générations suivantes un type encore plus « polaire ».

 

L’eurasier était né, grâce aux années de travail consciencieux et précis de Julius Wipfel. Le standard fut établit et la race reconnu par la Fédération Cynologique Internationale en 1973.